Le chant des sirènes...
Ce chant mélodieux que j’entends sur ce pont
Ce « son » me parvenant de l’horizon
A cette douce latente entre ciel et mer
Prononçant l’éventualité de ma patente passagère
Instrument à vent ?
Envouté de ce chant transcendant
Comme un enfant, je le laisse envahir mes tympans
Je m’enivre délibérément arc-boutant
A la perception auditive ensorcelante
Je dérive à celle-ci
Pulsion invoquante réjouissive
Enchanteresse délicieuse a la lyre
Divinité de ces mers et océans à l’infini
Sirènes de ce rocher à triples pics…
Maléfique ?
Telles des muses en nos esprits
Ou votre séduction est une emprise
Votre pouvoir en métamorphose
Qu’Aphrodite a éreintée sans pauses
Prophétie funéraire évocatrice
Les stèles vous y représentent
Punition par vos formes
Mythe nordique hybride débordante
Ô combien mystérieuse vous êtes !
Tantôt, tête de femme et corps d’oiseaux à plumes
Tantôt, humanisé femme poisson
Tout ceci doit être faux…
Mais je me laisse en porte à faux !
Mythologie d’écrits et de croyances
Rêves de beaucoup d’hommes à l’hâtifs
Tous ces siècles parcourus
Il serait triste de s’y opposer
Nous en serions l’intrus farfelu…
Ne cessez pas vos mélodies !
Fantasmes depuis la nuit des temps au long court…
Le chant des sirènes…
Ange-Déchu